Le jeudi 27 Mars 2025, Madame le Directeur Général du FONAFEN a pris part comme Paneliste à la Table Ronde qu’organisait la FAO en marge de la célébration de la Journée Internationale de lutte pour les droits de la femme du tour du thème : « L’impact des conflits armés sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle ». Le but que poursuivait la FAO était de valoriser les efforts des femmes dans la lutte contre les discriminations, leur résilience face aux conflits ainsi que leur rôle dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Madame le Directeur Général a dans son sous thème : « Les Droits des Femmes et la sécurité alimentaire et nutritionnelle » explicité les termes Droits des femmes, Sécurité alimentaire, Sécurité notionnelle. Pour elle, les Droits des femmes découlent de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui sont des droits universels inhérents à tous les êtres humains, indépendamment de leur nationalité, sexe, origine nationale ou ethnique, couleur, religion, langue ou toute autre situation ou considération. Ils sont des normes qui reconnaissent et protègent la dignité de tous les êtres humains. La Déclaration universelle des droits de l’homme est un document clé qui a énoncé pour la première fois les droits de l’homme fondamentaux devant bénéficier d’une protection universelle. La sécurité alimentaire est en fait non seulement l’accès aux aliments et à leur disponibilité, mais aussi la répartition des ressources pour produire des aliments, et le pouvoir d’achat nécessaire pour les acheter là où ils ne sont pas produits. Le défi à relever à l’avenir consistera à poursuivre l’égalité dans l’accès des femmes aux ressources leur permettant de produire des aliments, et dans leurs possibilités d’acheter les vivres qui n’ont pu être produits sur place, accroissant de la sorte leur capacité d’assurer la sécurité alimentaire.
La sécurité nutritionnelle définit les quantités et combinaisons appropriées d’apport telles que nourritures, service de nutrition et de santé ainsi que le temps requis par les responsables pour assurer à tout moment une vie active et saine pour tous.
La sécurité alimentaire n’est donc qu’une condition nécessaire mais non suffisante pour assurer la sécurité nutritionnelle.
Pour Madame Marie-Claude KAZAL-A-RUKAN, les femmes, pour renforcer leur droit de se nourrir dans la dignité, doivent avoir :
• Un accès égal aux ressources économiques,
• Y compris le droit de succession et la propriété des terres ou d’autres biens,
• Au crédit,
• Aux ressources naturelles
• Aux technologies appropriées,
• Ainsi qu’aux mesures visant à faire respecter et à protéger l’emploi indépendant et le droit à un travail qui procure une existence décente à ceux qui perçoivent une rémunération et à leur famille.
Lors des conflits armés, tout ce qui est possible en termes de liberté et d’accès à la nourriture et à la bonne nourriture est rendu difficile et parfois absent lors des conflits armés.
Les femmes, étant au cœur des communautés au sein desquelles elles vivent parce qu’elles sont aussi mères, sœurs, épouses ou compagnes, se trouvent souvent à la croisée des chemins quand il s’agit de se nourrir et de nourrir les leurs.
L’accès à la terre qui produit la nourriture est rendu difficile à cause de la présence de groupes en conflits. Les récoltes, quand elles existent sont en quantité insuffisantes puisque partagées avec les parties en conflits, or elles n’ont pas été prévues pour être partagées avec ce parties-là.
La rareté des produits alimentaires a pour conséquence la cherté ou les prix élevés quand ce n’est pas le phénomène qui consiste à avoir l’argent mais pas les produits.
Les politiques publiques sont obligées d’orienter les ressources financières vers les efforts de guerre avec comme conséquence que la paie et les autres mécanismes d’accès aux finances sont limités ou retardés. Les mères se retrouvent ainsi en situation de précarité quant à la nourriture et à la bonne nourriture pour elles et pour les familles.
Ainsi donc, les Droits des femmes sont les Droits humains et ceux-ci ne peuvent s’exercer que dans un environnement assaini et sain.
L’une des règles les plus fondamentales du droit international humanitaire est le principe de la distinction, qui impose aux parties à un conflit armé de faire en tout temps la distinction entre la population civile et les combattants et de ne pas diriger des attaques contre les personnes civiles et la population civile.
Cellcomm